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VIE DU CLUB
SAISON 2016 - 2017
La nouvelle saison commencera vers mi-septembre. Les cours du lundi à l'UFR STAPS reprendront le 12 septembre. La date exacte de reprise des cours au complexe sportif 125 rue Tronchet vous sera communiquée dès que nous en aurons connaissance (fin août, début septembre). En attendant voici deux initiatives qui se sont déroulées en fin de saison 15-16 :
Initiation à l'aïkido samedi 28 mai 2016
A l'initiative de l'Office des Sports du 6° arrondissement, dans le cadre d'une opération "Sport ensemble" réalisée en partenariat avec la mairie du 6° arrondissement, notre club a accueilli sept personnes samedi 28 mai 2016 de 11h à 12h30 pour une séance d'initiation gratuite. Etaient présents à cette séance, M. Xavier Simond, adjoint au Sport, à la Jeunesse et à l'Insertion, quatre autres adultes et deux jeunes garçons (9 ans et 13 ans). Treize pratiquants d'aïkido membres du club étaient déjà à pied d'oeuvre depuis 10 h sous la direction du professeur du cours habituel, John Nshimiyimana. Ils ont pu ainsi aider les nouveaux venus dans leur premier contact avec l'aïkido.
Après une rapide présentation du dojo et de l'étiquette à respecter en son sein (notamment les divers saluts) et après un bref historique de l'aïkido et de son message, Gérald Polat anima un cours adapté à des débutants, comportant une préparation générale faite d'assouplissements et de respirations, mais aussi de chutes façon aïkido, c'est-à-dire roulées, sans choc et sans contact de la tête avec le sol, donc sans danger.
S'ensuivit l'apprentissage de quelques techniques de base sur saisie (shihonage et ikkyo sur aïhammi katatedori). Une mise en situation spécifique par "esquive offensive" d'un coup vertical porté au sabre (de bois !) permit à chacun de tester sa capacité à se synchroniser avec la coupe de l'arme, sans perdre l'équilibre ni son sang froid, et d'atteindre d'un seul mouvement une distance avantageuse par rapport à l'adversaire. Suivit une application à main nue avec une technique de base contre frappe (shomen uchi irimi nage).
Enfin, une démonstration de techniques appliquées à d'autres attaques fut réalisée par Gérald, Renaud Avenas et John.
La séance se termina par des questions sur la préparation spécifique à l'aïkido et les cours d'enfants (malheureusement non prodigués par le club par manque de créneaux adéquats dans la semaine).
Quelques photos illustrent cette matinée qui, espérons-le, aura été instructive et agréable à tous nos visiteurs. Nous souhaitons que cette expérience municipale soir renouvelée la saison prochaine.
Soirée vidéos et photos autour de Me Tamura et du Japon
Mardi 10 mai 2016, au dojo Tronchet, une soirée de projection de vidéos sur Me TAMURA eut lieu en présence d'une trentaine de membres du club. Il s'agissait de faire connaître le maître à travers des extraits de quelques stage à des pratiquants, de plus en plus nombreux, qui n'avaient jamais eu l'occasion de le rencontrer. L'autre objectif de cette soirée était de restituer aux membres du club des souvenirs du voyage au Japon que sept d'entre eux avaient fait en mars.
Les films de cours et de démonstrations montrèrent Me Tamura à différentes époques, notamment pendant les années 60, à Lyon ou à Annecy, peu après son arrivée en France fin 1964 à l'âge de 31 ans. Fut projeté aussi le film réalisé en 2010 par la FFAB, "Une vie d'aïkido", après son décès survenu le 9 juillet 2010. Ce fut un moment d'émotion pour tous qui rappela à tous ceux qui avaient connu le maître combien sa pratique et son enseignement pouvaient être précieux. On trouvera en annexe le souvenir que Gérald a gardé de Me Tamura.
Lors de cette soirée, Philippe commenta le voyage au Japon en commençant bien sûr par le stage d'une semaine à l'Aïkikaï de Tokyo (centre mondial appelé Hombu dojo) où il fut reçu par l'actuel Doshu, Me Moriteru Ueshiba, petit-fils du fondateur de notre discipline. Son exposé fut illustré par de nombreuses photos prises dans les divers endroits visités à Tokyo, Hakone, et Kyoto.
Des discussions ponctuèrent ces projections de films et photos.
Christian Rivière, professeur à la MJC de Villeurbanne et ancien qui a bien connu Me Tamura, nous a fait l'honneur de participer à cette soirée.
Témoignage de Gérald en hommage Me Tamura transmis à l'Ecole Nationale d'Aïkido début septembre 2010, avant la cérémonie en l'honneur de notre Senseï
J'ai rencontré Senseï pour la première fois en mai 1965, quelques mois donc après son arrivée en France, à l'occasion d'un stage organisé par Bernard George-Batier au Judo Club du Rhône où fonctionnait déjà une section d'aïkido. Petit tatami, une quinzaine de stagiaires, c'est dire la proximité avec le maître et la chance dont nous bénéficions alors. Des images de ce stage figurent d'ailleurs sur le DVD réalisé à partir de mes films 8 mm des année 65 à 67. C'était la première apparition de Me Tamura à Lyon.
Le deuxième souvenir que j'ai de lui se situe à la gare de Perrache où il attendait comme moi un train pour Annecy pour le 2ème stage (juillet 65). En compagnie de la famille Nakazono, il venait de Marseille où il résidait avec sa femme. J'ai pu alors apprécier la gentillesse et l'attention qu'il portait aux pratiquants quand il eut la bonté de nous aborder chaleureusement, mon frère et moi, alors qu'il nous rencontrait pour la deuxième fois seulement.
Puis se sont succédés les autre stages d'Annecy, ainsi que ceux de Lyon dans de petits dojos réunissant 20 à 30 pratiquants et laissant un souvenir émerveillé aux débutants que nous étions à peu près tous. Le niveau était bien faible alors et Senseï avait fort à faire, comme par la suite d'ailleurs, son niveau augmentant plus vite que le nôtre...
Voilà pour les années soixante. Ensuite, bien plus tard, dans les années 70, après une interruption de ma pratique de plusieurs année, j'ai découvert l'ambiance fraternelle et chaleureuse des stages de Villefranche-de-Rouergue où, avec la famille Tamura, nous campions en toute simplicité au camping municipal. Il y eut aussi de nombreux stages en région lyonnaise ou en Rhône-Alpes devenant de plus en plus suivis au fil des ans.
Pendant toutes ces années fabuleuses, mon admiration allait à la technique de Me Tamura malgré la fréquentation d'autres maîtres comme Noro, Chiba, Asaï, Kobayashi. Je revenais toujours à l'exemple de senseï : précision, habileté, finesse, légèreté, efficacité.
De plus, l'extraordinaire attention, l'extrême gentillesse dont il faisait preuve dans sa manière de transmettre était une autre source d'admiration. Je ne l'ai jamais vu maltraité un uke. Son respect de chacun était reconnu de tous.
Petit à petit, Senseï était devenu plus qu'un modèle technique. Il enseignait, mine de rien, une manière d'être avec les autres, une manière de vivre avec le monde.
Ces dix dernières années, lors des stages de professeurs, je l'ai souvent entendu évoquer le thème de la liberté de l'individu, liberté qu'il attribuait même au nouveau-né ! le thème du choix toujours possible entre diverses voies, en toute responsabilité, semblait dominer ses réflexions. Cette question a dû se poser pour lui en ce qui concerne sa fin de vie...
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